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A.R.A.C.E.M

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12 février 2015

Méditerranée : plus de 300 migrants portés disparus en merMéditerranée

Méditerranée : plus de 300 migrants portés disparus en merMéditerranée

© Des migrants descendent d'un bateau des garde-côtes italien après une opération de sauvetage au large de Lampedusa, le 10 février 2015 ©AFP

 

Pendant que 29 migrants mouraient de froid en pleine tempête dimanche au large de la Libye, quelque 300 autres partis en même temps ont disparu en mer, selon le récit des survivants arrivés sur l’île italienne de Lampedusa.

Selon les éléments recueillis par le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), quatre bateaux pneumatiques sont partis samedi d’une plage à 15 km de Tripoli en Libye, chargés chacun de plus d’une centaine de migrants venus d’Afrique sub-saharienne, essentiellement des hommes mais aussi des adolescents.

Dans le premier bateau, 29 passagers sont morts de froid pendant leur sauvetage, dans des conditions extrêmes, par les garde-côtes italiens, qui ont conduit les survivants lundi sur l’île de Lampedusa.

Le deuxième bateau a chaviré et le troisième s’est dégonflé et a coulé.Deux passagers de l’un et sept passagers de l’autre ont été secourus par un navire marchand puis conduits mercredi matin à Lampedusa.

Ils sont formels : leurs 203 compagnons de voyage se sont noyés.

Et en l’absence de la moindre nouvelle du quatrième bateau, l’OIM et le HCR considèrent que ses passagers aussi sont portés disparus, vu la tempête qu’ils ont traversée.

"Ils étaient environ 420 au départ, on peut donc estimer le total des victimes à quelque 330", a déclaré à l’AFP Flavio di Giacomo, porte-parole de l’OIM en Italie.

"C’est une tragédie d’une ampleur énorme, qui nous rappelle de manière cruelle que d’autres vies sont en danger si on laisse ceux qui cherchent la sécurité à la merci de la mer.Sauver ces vies devrait être notre première priorité.

L’Europe ne peut pas se permettre d’agir trop peu, trop tard", a lancé Vincent Cochetel, directeur du HCR pour l’Europe.

Les deux organisations ont vivement dénoncé l’absence de scrupules des trafiquants qui ont obligé les migrants à partir en dépit du mauvais temps qui sévissait déjà samedi et a tourné dimanche à la tempête, avec des vagues de huit mètres et des vents de 120 km/h.

"Ils les ont contraints à embarquer, sous la menace de pistolets et de bâtons, après les avoir dépouillés de tous leurs papiers et de leur argent", a expliqué M. Di Giacomo, s’emportant contre ces trafiquants qui traitent les migrants "comme des marchandises, surtout ceux d’Afrique noire".

- Réactiver Mare Nostrum ? -

Après une année 2014 marquée par plus de 3.200 décès en Méditerranée, 2015 se révèle déjà dramatique puisque l’OIM avait déjà recensé 86 migrants morts ou portés disparus avant le drame de ce week-end.

Et les organisations spécialisées s’attendent à des départs massifs dans les prochains mois, les autorités italiennes ayant déjà enregistré 3.528 arrivées en janvier, soit près de 40% de plus qu’en janvier 2014, quand la vaste opération de secours Mare Nostrum était en place.

Or, faute de soutien européen, Mare Nostrum a cédé le pas à Triton, une opération nettement moins ambitieuse de contrôle des frontières baptisée Triton, sous l’égide de l’agence européenne Frontex.

Mare Nostrum, déploiement naval à grande échelle, a permis de secourir plus de 150.000 personnes en un an.Les navires engagés patrouillaient au plus près des côtes libyennes, contrairement à ceux de Triton, limités aux eaux territoriales de l’UE.

Mais le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, tout en exprimant sa "douleur" face au drame, a appelé mercredi soir à sortir du "derby entre ceux qui veulent Mare Nostrum ou Triton" pour affronter la question du chaos qui laisse les mains libres en Libye.

"Nous demanderons à l’Europe de faire plus.Il n’y a pas que la Grèce et l’Ukraine, mais aussi la Libye, qui est complètement hors de contrôle depuis plusieurs années.Si nous voulons mettre fin à ce cimetière en Méditerranée, la priorité est de résoudre la situation en Libye", a-t-il déclaré mercredi soir à la télévision.

En attendant, pour John Dalhuisen, responsable d’Amnesty International, "l’équation est simple" : "alors que le nombre de personnes empruntant cette voie périlleuse en mer augmente et que les ressources pour les secourir diminuent, il va y avoir plus de morts".

Africa1.com Rome (AFP)

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24 mars 2013

Les mesaventures de Patrice Zinahad Boukar (ARACEM) et Mahamadou Keïta (AME), représentants maliens au CA de Migreurop

[FR] Vol Bamako- Bruxelles avec Securicom(me) un cauchemar !

Brève-Migreurop

| 23 mars 2013 |

Le 20 mars 2013, dans le cadre du lancement à Bruxelles de la campagne Frontexit, initiée par les membres du réseau Migreurop et ses partenaires, deux représentants d’associations maliennes ont à nouveau fait les frais du contrôle délocalisé des frontières européennes et de l’arbitraire d’entreprises privées promues garde-frontières. Securicom est l’une des nombreuses agences de sécurité auxquelles les compagnies aériennes sous traitent les contrôles documentaires avant l’enregistrement et l’embarquement des passagers à destination des pays européens. Le but étant d’échapper aux amendes infligées par les Etats aux transporteurs en cas de refus d’admission d’un passager sur leur territoire.

Cette privatisation du contrôle migratoire – normalement dévolu aux polices des frontières – confie aux entreprises de sécurité un pouvoir de décision très étendu et peu encadré, engendrant tout à la fois profits, violations des droits et situations absurdes.

Ainsi, malgré des documents parfaitement en règle, Securicom à Bamako décrète le 19 mars que les visas apposés sur les passeports de nos collègues maliens sont falsifiés pour leur refuser l’accès au vol Bamako/Bruxelles via Lisbonne. Dès le lendemain, après avoir dû racheter un billet d’avion, et munis d’un certificat d’authenticité du visa délivré par les autorités néerlandaises [1], ils embarquent enfin sur le vol Bamako/Bruxelles via Abidjan. Mais lors de l’escale en Côte d’Ivoire, là encore, Securicom veille. Et décrète- en dépit du bon sens et de l’arithmétique - que la date de leurs vols retours (les 4 et 6 avril 2013) dépasse la durée de validité du visa (14 avril 2013) et qu’il leur faut donc réserver un nouveau billet retour pour être en règle et entrer sur le territoire belge. Securicom à Abidjan leur réserve alors d’office deux nouveaux billets retours pour le 30 mars de Bruxelles à Abidjan. Quid de leur retour sur Bamako ? Le zèle outrancier de Securicom aura ainsi permis à nos collègues d’arriver à destination au terme de 31h de voyage et après l’achat de deux billets aller retour par personne.

Les membres du réseau Migreurop sont, une fois de plus, scandalisés par ces pratiques arbitraires de suspicion à l’égard des citoyens des pays du Sud. Nous nous indignons des conséquences des politiques européennes qui entravent la liberté d’aller et venir. Nous dénonçons l’externalisation des contrôles des frontières hors de l’Union européenne et leur privatisation qui font obstacle aux rencontres entre citoyens du Nord et du Sud de la Méditerranée.

2 janvier 2013

L'Association des Refoulés d'Afrique Centrale au

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L'Association des Refoulés d'Afrique Centrale au Mali ( ARACEM ) souhaite une bonne et heureuse année 2013 à tous les migrants et déplacés du monde entier,à tous ses amis et partenaires et à toutes les Associations et ONG oeuvrant dans la problematique migratoire.

20 décembre 2012

Les journées de l'ARACEM du 16 au 18 Décembre 2012.

A l'occasison de la Journée Internationale des migrants, ARACEM a organisé trois journées  d'activités  au profit des migrants à savoir: la consultation medicale gratuite avec achat des medicaments, la remise des dons au centre de détention pour mineurs de Bollé,une journée de salubrité au centre de santé communautaire de Faladiè (ASACOFA),un match de football des migrants opposant une équipe de la 3 ème division et cloturée par une soirée gastronomique où près de 150 migrants étaient présents avec cetrains partenaires, population environante et amis.

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12 décembre 2012

Rencontre de fin d'année avec les partenaires financiers.

Comme à l'accoutumé, ARACEM  a reçu dans son centre d'accueil  sis à Faladiè dans la commune VI à Bamako au Mali, ses partenaires financiers  ( La Cimade, Medico International , Medecin du Monde France, Caritas Innsbruck ) le Mercredi 12 Decembre 2012 dans le cadre de la presentation des dif

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ferents rapports d'activités 2012 et des perspectives pour 2013.

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30 novembre 2012

Remise des cartes pour la prise en charge sanitaire aux déplacés du Nord du Mali , le 28-11-2012 à Bamako

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Le Mercredi 28 -11- 2012, au centre d'accueil ARACEM, les deplacés du Nord du Mali ont reçu leurs cartes pour la prise en charge sanitaire gratuite, programme financé par Medecin du Monde France au Mali. Ces freres vulnérables seront orientés dans les centre de santé de reference. L'accord a été signé entre ARACEM , MDM et les centres de santé. 

24 octobre 2012

Remise de dons aux populations déplacées du Nord du Mali , le 24-10-2012 à Bamako.

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29 septembre 2012

Plaidoyer auprès des Ambassades des Pays de l'Afrique Centrale à Dakar au Sénégal

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 Du 17 au 27 Septembre 2012,  deux intervenants de l'ARACEM ont effectué une mission à Dakar dans le cadre du plaidoyer aupres des Ambassades des Pays de l'Afrique Centrale. Cette mission était basée sur le rapprochement des représentations diplomatiques et leurs ressortissants migrants refoulés ou déportés dépourvus de toutes ressources accueillis et residents au Mali. Notons que ces migrants vivent dans des conditions précaires.

8 mai 2011

Accord entre le gouvernement Australien et celui du PNG

Liens sur la Pacific Solution australienne, qui a inspiré la politique
européenne d'externalisation depuis le projet Blair de 2003 

liens sur plusieurs articles (en/fr)
 http://www.migreurop.org/article33.html
un papier de Claire Rodier dans Vacarme
 http://www.vacarme.org/article402.html

Le 6 mai 2011 à 08:21, eva ottavy a écrit :

Réouverture d’un centre de rétention en Papouasie Nouvelle
Guinée suite à un accord entre le gouvernement australien et
celui de PNG. Les asso et une partie de l’opposition dénonce
une retour à la « solution pacifique » de l’ancien gouvernement
qui avait ouvert deux centres de rétention en dehors du
territoire australien afin de procéder aux demandes d’asile.

8 mai 2011

Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous

Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous



8 mai 2011

Situation à Lampedusa (suite)

DÉBARQUEMENTS
 
 842 arrivées totales confirmées !
 187 dans la nuit, 19 femmes, 1 mineur, départ Libye, composition
 Libyen (le "passeur") et sub-sahariens

vidéo de l'arrivée du bateau : http://tv.repubblica.it/edizione/
palermo/lampedusa-barcone-alla-deriva-a-bordo-655-
immigrati/67805?video


655 entre 2h00 et 3h00, 82 femmes, 19 (ou 21 ?) mineurs, départ
Libye, majoritairement sub-sahariens, puis Algériens, Libyens

vidéos de l'arrivée, le bateau était en avarie timonier :
 http://tv.repubblica.it/edizione/palermo/lampedusa-i-
soccorsi-in-mare-al-barcone-alla-deriva/67829?video=&
pagefrom=1

http://tv.repubblica.it/edizione/palermo/lampedusa-barcone-alla
-deriva-a-bordo-655-immigrati/67805?video=&pagefrom=1


Il devait y avoir un troisième arrivée. Donc il n'y a que 2 solutions
soit...


 
 CONTRÔLE OU TRAGÉDIE
 
 Le Min. de l'Intérieur se félicite que la Tunisie tient ses engagement
("c'est la preuve que l'accord entre nos 2 pays fonctionne") car une
bateau de 100 personnes environ a été arraisonné par les garde-côtes
tunisiens dans le canal de Sicile avant d'entrer dans les eaux
internationales.
 
 Une heure après le départ des côtes libyenne du bateau contenant
655 personne, un autre bateau est parti avec à son bord 600
personnes. Il a coulé à pic à au large des côtes libyennes car il était
surchargé. (en tout cas c'est la seule explication donnée). Le bilan sera
très lourd, pour l'instant 16 cadavres ont été identifiés comme
Somaliens par un journaliste Somalien en poste en Libye. Il y a des
Nigérian, puisqu'une Nigériane arrivée avant-hier à Lampedusa attendait
son fils qui était dans ce bateau.
 
 
 RÉVOLTES ET ÉVASIONS
 
Et massive, même si on n'en connaît pas le nombre... 2 évadés tout de
même malgré le travail des carabiniers et de la police. Ces Tunisiens
étaient arrivés le 16 avril de Lampedusa dans le centre de rétention de
Modena (nord de l'Italie, Emilia Romania, près de Bologna). Hier, on leur
a annoncé qu'il prendrait l'avion ce matin. À 5h00 ils sont montés sur les
toits, deux ont sauté les 10 m. Les autres ont fini par se rendre. Ils sont
sûrement en Tunisie à l'heure qu'il est.

 La petite centaine de Tunisiens qui étaient en grève de la faim depuis
une semaine à Ventimiglia l'ont arrêtée. Les autorités leur ont promis
(on a peur) qu'elles étudieraient leur cas et qu'elle ferait le nécessaire
pour les ajouter au nombre des réfugiés pour lesquels la région Liguria
engage un programme "d'accueil et d'intégration". En effet, ces Tunisiens
"squatteurs de gare" sont ceux que la France a repoussé, pendant la
dernière semaine d'avril (en plusieurs fois, sur 200 elle en a barré la route
à 25, le lendemain, elle en barra la route à 20 sur 100, et ainsi de suite).

Des photos du moment de l'arrêt de la grève, en bas de page :
 http://www.sanremonews.it/2011/05/07/leggi-notizia/argomenti
/cronaca/articolo/ventimiglia-arrivano-le-rassicurazioni-della-
regione-i-tunisini-sospendono-lo-sciopero-della-fame.html

 
 Pour les slogans qu'on voit sur les banderoles, traduction : "permis
de séjour humanitaire, mais pour quoi faire ?" - "grève de la faim"
"quel est le sens de ce permis de séjour ? Liberté, on veut que ça"


 Il n'y a pas que la France qui repousse pour des raisons d'inuffisance de
ressources, l'Autriche l'a au moins fait 8 fois déjà pour des Tunisiens passés
par Lampedusa.

 Vers 20h00, des pêcheurs signalent au port un bateau avec 700 personnes
environ à bord, il devrait arriver pendant la nuit...

6 mai 2011

Directive Retour

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VERS LA FIN DE LA PÉNALISATION DU SÉJOUR IRRÉGULIER

 http://ministere-de-la-regularisation-de-tous-les-sans-papiers.
net/joomla1.5/index.php?option=com_content&view=article&id=
263:fasti-vers-la-fin-de-la-penalisation du-sejour-irregulier&catid
=15:actualites


La Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a rendu, ce 28 avril, un arrêt
de portée considérable, qui marque un coup d’arrêt majeur aux politiques de
pénalisation des étrangers en situation administrative irrégulière, en vigueur
dans nombre d’États membres dont la France...

 
La France avait jusqu’au 24 décembre 2010 pour transposer la « directive retour
 Le projet de loi de transposition, dont l’examen s’achève, sera soumis à une
commission mixte paritaire dans les prochains jours. Le gouvernement va donc
devoir réviser sa copie avant même de l’avoir achevée : c’est en effet une de ses
marques de fabrique que de n’avoir, une fois de plus, absolument rien anticipé de
l’arrêt qui a été rendu hier…

6 mai 2011

Communiqué de presse mercredi 4 mai 2011

Le Gouvernement veut les expulser, nous médecins
continuerons à les soigner


 Aujourdhui, le droit français prévoit quune personne de nationalité
étrangère résidant en France, et atteinte dune maladie  grave,
a droit à une carte de séjour pour soins et ne peut être expulsée
si elle na pas la garantie dun accès effectif à une prise en charge
médicale dans son pays dorigine.

 

Depuis quelques mois, le projet de loi relatif à limmigration remet
substantiellement en cause ce droit au séjour pour soins et
cette protection contre léloignement des étrangers malades.
Le processus législatif a aggravé les restrictions au gré des
navettes parlementaires ; il touche très bientôt à sa fin avec la

 

commission mixte paritaire ce 4 mai.

 

Aussi, face aux enjeux en cause, nous, médecins de
terrain, engagés dans des associations, des sociétés
savantes ou des syndicats, avons interpellé, ensemble
le Premier ministre fin mars pour connaitre sa position et
tenter dinfléchir le cours des choses.

 

Après un premier refus de dialogue de sa part et devant notre
insistance, nous avons été finalement reçus par son cabinet le
vendredi 29 avril.

 

Nous lui avons fait valoir combien le dispositif actuel, clair
et encadré, répondait à des objectifs fondamentaux de santé
individuelle et de Santé publique. Nous lui avons indiqué en quoi
cette réforme était injustifiée compte tenu de la stabilité et de
la faiblesse du nombre de cartes de séjour délivrées dans ce
cadre (28 000) et de labsence avérée de migration thérapeutique.
Nous lui avons montré en quoi la réforme envisagée était
dangereuse : péril de la santé et de la vie des personnes
concernées, menace pour la santé publique, atteinte au secret
médical, entrave au contrôle effectif du juge, et augmentation des
dépenses publiques.

 

Notre échange a démontré combien il était nécessaire
dexpliciter les enjeux en cause tant ils apparaissaient avoir
été sous-évalués.

 

Aujourdhui, si le gouvernement persiste à restreindre le
droit au séjour pour soins, cest en connaissance de
cause et en toute responsabilité quil va mettre en grave
danger la santé de 28 000 personnes
. En cas d'expulsion
et faute d'un accès effectif aux soins, ces personnes
seraient exposées à un risque vital.

 

En tout état de cause, nous, médecins, continuerons à soigner
toutes les personnes nécessitant des soins, quels que soient
leur nationalité et leur statut administratif, conformément à nos
principes déontologiques.

 

 

 

Dr Bruno SPIRE, Président de AIDES                                    

Dr Pierre LOMBRAIL, Président de la SFSP  

Dr Didier FASSIN, Président du COMEDE                  

Dr Patrick DUBREIL, Président du SMG

Dr Marie-Pierre ALLIE, Présidente de MSF

Dr Olivier BERNARD, Président de MDM                                 

Dr François WILTHIEN, Vice-président de MGFrance

Dr Carine FAVIER, Présidente nationale du Planning familial

Dr Jean-Pierre GEERAERT, Représentant du COMEGAS

Dr Nathalie DE CASTRO et Dr Matthieu LAFAURIE, initiateurs
de lAppel « accessibilité effective » signé par 1 400 médecin

 

2 mai 2011

Infos des arrivées au frontières ( crise en Libye)

 D’après le HCR, ils sont près de 335,000 réfugiés fuyant
la Libye à avoir franchi la frontière tunisienne depuis le début
de la crise. Si jusque là, il s’agissait principalement de travailleurs
de pays tiers, depuis ces deux dernières semaines, des familles
de libyens arrivent en nombre au poste de frontière de Dehiba,
un peu plus au sud de Ras Jedir. Ces réfugiés sont des habitants
de petits villages des montagnes du sud de la Libye qui ont été
la cible d’attaques de brigades pro-Kadhafi ces dernières semaines.

D’après le HCR encore, ils sont près de 30,000 libyens,
principalement des familles, à avoir franchi récemment la frontière
tuniso-libyenne. La plupart d’entre eux ont trouvé refuge dans
des familles d’accueil tunisienne dans la région. Un camp a
également été installé par le HCR à proximité de Dehiba, qui héberge
quelques 2,000 réfugiés.

Les affrontements entre insurgés et les forces du régime
Kadhafi se déplacent vers la frontière tunisienne. En effet,
les combats pour le contrôle du poste frontière entre la Tunisie et
la Libye se sont intensifiés jeudi 28 avril, ce qui a stoppé net les
flux d’arrivées de réfugiés libyens, qui étaient pourtant plus de 3,000
à franchir la frontière mercredi 27 Avril dernier.

De son côté le gouvernement nigérien demande de l’aide pour
prendre en charge les 59,000 africains qui se sont réfugiés sur son
territoire depuis la mi-février. Ils se trouvent généralement
à Dirkou, première ville après la frontière libyenne.

Du côté ouest, des centaines de personnes sont toujours
coincés à la frontière égyptienne, certains depuis plus d’un mois.
D’après le HCR, 600 demandeurs d’asile se trouvent au poste frontière.
L’Egypte a par ailleurs était critiqué pour la manière qu’elle a de gérer
cette crise.

 

2 mai 2011

Situation à la Frontière Egypte - Libye (Saloum)

Informations obtenues à Saloum auprès des migrants en provenance de Libye Mission du 17 au 24 mars 2011 Par Roméo Ntamag 1-Situation générale La Libye depuis plusieurs années est plus que l’Algérie et le Maroc, une destination privilégiée pour des milliers de migrants venus d’Afrique Noire ou d’ailleurs. Ceci s’explique par la position géographique de la Libye qui d’une part permet à certains migrants d’accéder rapidement aux côtes italiennes en empruntant des barques de fortune et d’autre part à une grande majorité de migrants venus de plus d’une vingtaine de pays à exercer des emplois, en tant que journaliers, employés de petits commerces appartenant à des Libyens et même en tant que domestiques. 2-Pays d’origine Les migrants présents ou qui sont passés par Saloum depuis le début de la crise sont estimés à plus de 17.000, originaires de vingt cinq pays environ dont 18 de l’Afrique subsaharienne. Les principales langues parlées sont l’Arabe, le Français et l’Anglais, en notant que certaines communautés présentes ont en leur sein des langues qui leurs sont propres c’est le cas par exemple des maliens (Bambara), des Congolais (Lingala) pour ne citer que ceux-là. 3-Situation administrative Il est à noter que 70% de migrants présents à Saloum n’ont pas de passeport, ils auraient pour la plupart emprunté des chemins clandestins à travers le désert pour entrer en Libye. Ceux venus d’Afrique centrale (Cameroun et RDC) et ceux venus d’Afrique de l’Ouest (Mali, Niger, Ghana, Togo, Bénin, Guinée Conakry, Burkina Faso etc.) ont pour principal point de passage le Niger. Le trajet pour la majorité est : Agadez(Nord du Niger) – Arlit (Nord du Niger) – traversée du désert du Ténéré (Janet) ensuite ville d’entrée Sebha (Libye). Les tchadiens venants de toutes les villes vont directement en Libye sans passer par un autre pays, ils entrent aussi par Sebha. Erythréens, Ethiopiens, Kenyans passent par le Soudan qui fait aussi frontière avec la Libye en passant par le désert. Cette absence de papiers d’identification est l’une des principales causes du retard des rapatriements de certains vers leurs pays d’origine. Ainsi, ils sont obligés de se faire enregistrer auprès de certaines organisations présentes et chargées de faire des RLF (rapprochement des liens familiaux), les informations collectées sont ensuite retransmises aux différentes représentions diplomatiques pour l’établissement de laissez passer qui leur permettront finalement d’être inscrit sur les listes des personnes prêtes à être rapatrier. Ces procédures prennent surtout trop de temps pour certains pays ayant un grand nombre de migrants présents, c’est le cas du Tchad avec presque 90% migrants n’ayant aucun papier d’identification. 4-Le mouvement migratoire vers l’Egypte Pendant les deux premières semaines qui ont suivi la crise en Libye, les arrivées des migrants à Saloum se faisaient de façon massive en groupe de cent à cinq cent personnes, actuellement, on assiste à quelques arrivées de groupes de cinq à dix personnes, notamment des personnes qui sont restées cachées dans des maisons, ceux qui attendaient de recevoir leur dernier salaire, ceux qui souhaitaient récupérer leur argent donner à un ami car ne pouvant le garder eux- même enfin ceux qui espéraient que les choses allaient s’améliorer pour qu’ils reprennent les activités quotidiennes mais qui, ont finalement pris la décision de retourner au pays. Il est à noter que les migrants ressortissants du Tchad et surtout ceux d’Afrique de l’Ouest ont en Libye des parrains du même pays qu’eux, ce sont leurs conseillés, ils veillent également à ce que l’argent que gagnent leurs protégés ne soit pas dépensé inutilement, d’après les migrants, ce sont ces personnes qui gèrent des réseaux d’envoie d’argent en dehors des firmes connues telles (western union ou money gramm.) Parmi les migrants présents, on ne note pas spécifiquement des traces de coups reçus, de séquelles psychologiques, ou même de blessures très graves. Il y’a tout de même des cas isolés de blessures graves par balles. Après plusieurs jours de discussions avec certains d’entre eux, le constat reste le même : - 70% ont eu peur de se faire tuer pendant le conflit et on décidé de sortir de la Libye - 3% ont reçu des menaces dans des quartiers où ils vivaient - 2% ont des blessures par violences ou par balles surtout pour ceux vivant dans la ville de Bengazi où la chasse aux noirs avait été lancée, étant accusés d’être des mercenaires à la solde du régime en place. Pour finir, les migrants pensent qu’au moins 25% des leurs restent bloqués dans les différentes villes Libyennes, pour certains ne pouvant sortir car n’ayant pas de moyens financiers, ne pouvant trouver des véhicules pour les transporter et enfin étant situés dans les zones contrôlées par des rebelles et pour d’autres souhaitant volontairement rester pour reprendre leurs activités une fois le conflit terminer. Unanimement, c’est avec un énorme regret qu’ils sont obligés de fuir la Libye, c’était pour eux le pays où ils avaient une activité et pouvaient grâce à l’argent gagné subvenir aux besoins des familles restées dans les pays d’origine. Si le régime en place est renversé, alors ils sauront qu’ils ont tout perdu car, les gens vont piller leurs biens, dans certaines villes, il sera très difficile pour les noirs de s’établir, de circuler et même de trouver des petits boulots comme ils en avaient puisque pour une grande partie des rebelles les noirs aujourd’hui en Libye sont considérés comme des mercenaires, mais, si les choses tournent en faveur de Kadhafi, 60% comptent y retour dans les prochains mois. 5-Conditions de vie et de travail en Libye avant la crise On croirait à priori que tous les migrants présents en Libye sont des candidats potentiels à l’immigration irrégulière ou encore des futurs candidats le temps de se faire un peu d’argent comme cela est de coutume au Maroc. Curieusement, la Libye depuis une dizaine d’année, voir une quinzaine, est devenue au même titre que certains pays riches du tiers monde, un pays de destination surtout pour des migrants venus d’Afrique subsaharienne, du Nord, de l’Est, d’Asie, du Moyen Orient. Les migrants venus d’Asie, du Mali, du Niger, Soudan et Tchad tiennent pour certains des boutiques leur appartenant ou appartenant à des Libyens et parfois travaillent comme employés de maison dans des grandes résidences Libyennes. Il existe aussi en Libye, une énorme demande de main d’œuvre dans certaines domaines spécifiques tels que : la construction (carrelage, peinture) secteurs où sont majoritairement employés des migrants à la recherche d’un pécule afin de continuer leur projet migratoire vers l’Europe. Ces migrants sont majoritairement originaires d’Afrique Centrale et d’Afrique de l’Est. (Cameroun-Nigeria-RDC-Érythrée-Ghana) 70% d’entre eux ont des notions de bases de la langue arabe, ce qui peut nous faire penser qu’ils ont séjournés en Libye au moins pendant deux années voir plus il y a aussi une centaine de familles dont les membres sont originaires en majorité du Tchad, de l’Erythrée, et du Kenya. La grande majorité de migrants candidats au départ pour l’Europe vivent soit à Tripoli ou dans des villes de la région de l’Ouest à Bengazi bref dans la région de l’Est, il y’avait beaucoup de familles Tchadiennes, Erythréennes, Soudanaises et des chercheurs d’emplois. Quelques statistiques : - 70 % de migrants présents à Saloum viennent de Bengazi et 30% des autres villes de la Libye - 50% d’entre eux ont émigré en Libye pour y trouver un emploi - 15% ne considèrent la Libye que comme une étape obligée avant l’Europe - 35% sont nés en Libye 6-Perspectives Tous sans distinction souhaiteraient retourner le plutôt possible dans leur pays. Ce désir est très souvent à l’origine de tensions intracommunautaires quotidiennes dans le camp car, certains migrants n’acceptent pas que certaines personnes arrivées a prés eux soient rapatriés au pays en premiers, via Matrouh, Alexandrie ou le Caire. C’est surtout sur ce point et sur la diffusion des informations auprès des personnes non enregistrées que notre travail d’outreach a été important car, à l’arrivée à Saloum le constat a été aussi tôt fait : la majorité des migrants ne savaient même pas pourquoi toutes les organisations internationales et ONG étaient là, ils n’étaient en aucun moment informés des procédures à suivre pour être rapatriés. De plus, ils avaient des besoins spécifiques et des préoccupations qui ne remontaient pas au niveau de la réunion de coordination qui se tenait tous les jours à 11h 30. Ils avaient besoin d’être rassurés, d’avoir des informations relatives à leurs différentes représentations diplomatiques et surtout de discuter avec des personnes pouvant les aider à préparer leur retour au pays car, même si pour certains à travers leurs énormes bagages on pouvait savoir qu’ils avaient pu gagner un peu d’argent pendant leur séjour en Libye, l’idée de retourner au pays d’origine à un moment qu’ils n’ont pas choisi était difficile à supporter. Ils restaient longtemps au téléphone avec des parents restés dans le pays d’origine, ayant vécu pareille situation auparavant, je peux dire avec certitude qu’ils préparaient le terrain et essayaient tant bien que mal de faire comprendre aux parents qu’ils n’avaient pas le choix, sinon ils seraient restés en Libye
2 mai 2011

Situation à Lampedusa

Le ministre de l'intérieur vient d'interdir l'entrée aux journalistes dans les différents centres à Lampedusa, Dorénavant il sera impossible de savoir ce qui se passera à l'intérieur. Pour plus d'infos http://fortresseurope.blogspot.com/2011/05/lasciateci-entrare-giornalisti-espulsi.html
2 mai 2011

Caravane AEI et Forum Social Mondial

Introduction
Point sur les trajets Bamako – Dakar / Dakar – Bamako
Point sur Dakar : hébergement et ateliers
Point logisitique
Points forts
Critiques, recommandations, perspectives


Introduction

Du 6 au 11 février 2011 s'est tenu le Forum Social Mondial (FSM) à Dakar
(Sénégal). Les activités, commes celle de rédaction de la charte des
migrants sur l'ile de Gorée, nécessitaient une présence deux jours avant
le début des activités pour un travail préparatoire. Le but était de faire
converger les différents représentants d'associations à Dakar. Dans ce
cadre, Bamako fut un point de ralliement des caravanes rassemblant
plusieurs associations, ainsi que des membres de la société civile dans une
deuxième caravane. Les caravanes suivirent le parcours suivant :
Cameroun, Nigéria, Burkina Faso, Togo, Mali, Sénégal. Le 1er février , les
caravanes partirent de Bamako et arrivèrent le 5 février 2011 à Dakar.
En leur sein, douze représentants d'ARACEM étaient présents, ainsi qu'un
binome parti le 30 janvier pour l'ile de Gorée.


Point sur les trajets Bamako – Dakar / Dakar – Bamako

L'ARACEM a participé à la caravane au départ de Bamako dans le cadre
du Réseau Afrique Europe Interact (RAEI). Chargé de la logistique et de
la recherche de fonds, le réseau a permis à 200 membres du réseau
Afrique de participer au FSM avec l'organisation des caravanes.
Par ailleurs, une cinquantaine d'européens sont arrivés 5 jours avant le
départ de Bamako avec l'ensemble du matériel logistique
(matelas, moustiquaires, etc.), logés dans les locaux des associations
pilotes du réseau Afrique, soit le Mouvement des Sans Voix, l'Association
des Maliens Expulsés ainsi que l'ARACEM. Avant le départ se sont tenus
des ateliers au siège de l'AME à Diélibougou, aussi centre d'organisation
des caravanes au départ de Bamako. Kayes fut ensuite la première
escale, de deux jours, des caravaniers alors logés dans un stade
de football. Sur place, ils menèrent des activités comme une
manifestation ainsi que l'assemblée des femmes. Le trajet fut ensuite
rythmé par un arrêt à Tombakounga au Sénégal, où tous les membres du
réseau furent logés dans des établissements scolaires. Une manifestation
pour sensibiliser la population et dénoncer Frontex fut organisée. Plus tard
l'escale à Kaolak marqua la rencontre des caravaniers avec le réseau
No Vox.

La manifestation alors organisée fut le moment des retrouvailles des
réseaux, où dénotèrent des organisations comme le groupe des nigériens,
le réseau No Vox de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, CATDM antenne
Togo. Le voyage fut enfin ponctué par l'arrivée à Dakar le lendemain, où
les caravanes accueillies par le comité d'organisation furent logées à
l'université. Le trajet de retour, le 12 février, vers Bamako entraina une
phase d'évaluation du projet caravane du FSM, qui amena à la conclusion
que le projet n'était ni une réussite, ni un échec, mais une première
expérience à perfectionner en mobilisant d'avantage d'acteurs du milieu
associatif africain, et qui illustre tout de même une bonne dynamique du
Réseau Afrique Europe Interact. La visibilité de l'ARACEM est un résultat
très satisfaisant de sa participation au FSM.


Point sur Dakar : hébergement et ateliers

Le comité d'accueil et d'organisation logeait les participants à l'université
de Dakar, dans des tentes données par l'Arabie Saoudite. Il faut souligner
la participation financière de la Fondation Rosa Luxembourg sans laquelle
nombre de participants du réseau Afrique Europe Interact n'auraient pu
assurer les frais de transports par avion. Quant aux activités, elles avaient
lieux dans les amphithéâtres de l'université. Néanmoins, leur déroulement
fut épique voir impossible puisque les cours des étudiants n'avaient pas été
intérrompus pour l'occasion et que ceux-ci n'avaient même pas été tenu au
courant du FSM. De plus, l'absence d'indication de lieu et d'horaire ne venait
pas faciliter la participation aux ateliers, décourageant certains participants
à suivre les activités, et faisant perdre un temps considérable qui aurait du
être celui consacré au travail collectif. En outre, en participant à la grande
marche pacifique de l'université jusqu'à médina, l'ARACEM a acquis une
bonne visibilité, à l'instar du Réseau Afrique Europe Interact. Parallèlement,
une projection du film montrant les ateliers lors des escales de Bamako
jusqu'à Dakar a été présenté par les responsables de No Lagger Bremen
(membres de la section Europe du Réseau Afrique Europe Interact). Aussi,
des scènes de théâtre présentées par le Réseau Afrique Interact, des
expositions de photos de migrants, et des activités menées au centre social
et culturel de Dakar animèrent le FSM. Le maire de la commune est allé
jusqu'à encourager les acteurs associatifs présents dans leur démarche.
En outre, la présence de chef d'Etat comme Lula (Brésil) ainsi que celle d'un
représentant officiel d'Hugo Chavez (Venezuela) sont signe d'implication de
certains politiques dans cette manifestation de la société civile.


Point logisitique

On peut regretter plusieurs choses lors du FSM : les problèmes de logement
et d'équipement des lieux d'hébergement (accès à l'eau potable notamment,
sous estimation des stocks de denrées alimentaires). Ceci sans doute lié au
fait que seulement 40% des prévisions budgétaires du FSM ont été perçues.
De plus, le FSM a été un fiasco, car manquant d'informations à l'égard de
l'évènement, les étudiants ont même eu une attitude hostile à l'égard du
FSM (boycotts, blocages des accès aux amphithéatres, à l'eau, etc.).
Enfin, l'ARACEM a été surprise de la diffusion d'un film à son sujet alors
qu'aucun membre n'en avait connaissance et qu'il n'y avait donc aucun
accord formel de réalisation et diffusion.


Points forts

Le FSM a créé des lien entre les différentes associations, a permis de
rencontrer des structures alors connues uniquement par mail,
permettant notamment à l'ARACEM d'envisager la mise en place de
partenariats futures avec d'autres associations. Les temps hors ateliers
furent un bon espace de débat, de construction collective.

Les caravanes ont forcé l'apprentissage de l'acceptation d'autrui.
Elles regroupaient 90% de jeunes, 20 à 25% des femmes, des individus
de toutes catégories sociales. Le temps de la caravane comme du FSM
a permis à certain de déconstruire l'image de l'européen appuyant les
politiques de l'Union Européene.


Critiques, recommandations, perspectives

On peut déplorer l'organisation catastrophique du FSM évoquée ci-dessus
qui a conduit presque 50% des participants à se détourner du FSM pour
découvrir Dakar.

Les problèmes de prévisions des stocks de denrées alimentaires forcèrent
les participants à couvrir ces frais imprévus et chers en raison du coup de
la vie à Dakar, d'autant plus que les prix avait été augmenté pour l'occasion.
Quant au Réseau Afrique Europe Interact, l'organisation a été meilleure
grâce au travail de réunion mensuelle ou hebdomadaire.

L'ARACEM s'interroge sur le lieux de la prochaine organisation du FSM :
le choix de ce lieu tiendra-t-il compte des problèmes de mobilité et autres
que peuvent rencontrer des individus dans certaines régions du monde
(Afrique, Asie, ...)?

2 mai 2011

Participation à la signature de la charte des migrants à Gorée

Membres de l’Aracem présents : Emilienne Wokmeni
et César Toukov

Deux membres de l’Aracem respectivement Wokmeni Emilienne
et César Toukov étaient des personnes désignées pour se rendre sur
l’Ile de Gorée où devait avoir lieu l’adoption et la signature de la
charte mondiale des migrants.

 Tout au long de leur voyage ils ont subis pas mal de tracasseries
policières tant du coté Mali que  Sénégal à cause de la multitude des
barrages de police sur cette voie de plus deux mille kilomètres.

 Malgré toutes les dispositions prisent pour leur  voyage à savoir
visas, carte de vaccinations, ils ont du  payer une petite somme
d’argent par personnes à chaque poste de contrôle comme s’ils étaient
des sans papiers.

 Deux jours de route ont suffit pour rejoindre Dakar où des dispositions
avaient été prises pour l’accueil et l’acheminement des différents groupes
de personnes vers Gorée. Il est à noté que tous les frais (Transport,
hébergement, nutrition) étaient entièrement pris en charge par les
organisateurs du FSM.

 

Jour 1 : Mercredi 02 février 2011

 

L’ouverture de la cérémonie fut brève et faite par madame le maire
de Gorée, suivi des messages du coordonateur à la rédaction de la
charte et de certaines personnalités du Sénégal présentes.

Pour  l’adoption de la charte, il était important :

-          Que les membres présents soient des migrants

-          D’avoir  deux représentants par association

 

En effet, l’idée d’élaborer une charte par les migrants eux même est
née lors de la lutte des sans papiers à Marseille en France, et le
projet proprement dit a démarré lors du forum social mondial qui s’est
tenu à Madrid en 2006. Ce projet avait été lancé sur des réseaux
d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique, et discuté après dans des
assemblées et réunions des migrants.

   

La charte qui devait être adoptée à Gorée est la restitution des
paroles des migrants pris individuellement, elle n’a pas été basée
sur les commentaires ou rapports des associations des migrants,
sa principale idée sera axée sur la liberté de circulation et
d’installation des migrants et sur la définition de leurs droits.

 

Jour 2 : jeudi 03 février 2011

 la journée fut consacrée à la discussion sur les différents articles
que compte la charte  afin d'aboutir a son élaboration finale. Seuls
les migrants avaient le droit de prendre la parole, les responsables
d’associations de soutiens ainsi que les invités étaient dans la salle
en qualité de témoins.

 Le préambule seul fut discuté durant toute la matinée. Les termes tels
"races" et "ethnie" furent éliminés de la charte car pour les migrants
présents, il n'y a qu'une seule race sur la terre,  ethnie est un concept
inventé par les colonialistes selon un (migrant député à Genève)

 Le terme Migrant a plusieurs définitions, sans oublier que l'on est
migrant même dans son propre pays.

1-      Le migrant représente le monde

2-      Le migrant est celui qui bouge, qui a le cœur entres deux espaces.

Nous sommes tous des potentiels migrants. Il sera aussi important
de rappeler dans le préambule les différentes conventions existantes
entre autre la convention Internationale sur le droit des migrants (UN)
car d’après un migrant « Les textes internationaux sont comme des
photos des parents morts que l'on accroche aux murs des salles de séjours 

 

S'exprimant au nom des migrants latinos américains, un migrant ajouta
nous voulons une charte qui ne soit pas attribué comme un cadeau,
nous voulons qu'elle naisse de notre propre souveraineté.

Une migrante guinéenne résidant à Dakar déclara : la charte idéale
c'est celle qui exprime le cri de cœur de chaque migrant en son fond
intérieur.

 il faut souligner le coté positif de la migration écrire cette face du désir
d'ailleurs l'émotion positive qui fait la force des migrants dit un sénégalais.

 

L’après midi fut marqué par des discutions sur l’adoption des différents
articles de la charte. Sous la bonne coordinateur de trois président de
séance qui se succédèrent, le calme avait parfois du mal a régner dans la
salle qui abritait tout le monde.

Tous les articles furent examinés et certains furent modifiés, vue le
temps qu’il restait avant la clôture de cette journée, des nouveaux
articles mentionnés ne devraient être discutés que le lendemain.

 

Propositions d’articles (pour ne citer que ceux-ci)

-Emilienne migrante camerounaise présente au Mali : Article
sur le droit des enfants de migrants

-Pierre migrant camerounais présent auMaroc : Article sur
le droit des migrants handicapés

 

  La charte fut amendée un peu plus tard en soirée suivi des
applaudissements et des explosions de joie, suivi des chants et danses
qui prirent vers jusqu’à l’heure du dîner. J’ai eu comme une
satisfaction en réalisant que je venais d’être témoin de
l’élaboration d’un travail historique, déclare une migrante

 Jour 3 : Vendredi 04 février 2011

 La séance débuta par la lecture et amendement des nouveaux
articles qui ont été ajoutés. La charte fut adoptée et à l'unanimité
par l’ensemble des participants.

      L'après midi fut marqué par la réflexion sur la méthode de
diffusion la charte en souhaitant qu’elle soit adoptée par tous à
travers le monde entier.

 

Suggestions de diffusions de la charte des migrants

1-      Les associations des migrants doivent s’approprier de la

charte et organiser des rencontres sur cette thématique

2-      Il faudra la traduire dans des langues nationales

3-      Passer par des réseaux informatiques

4-      Lancer une signature à travers le monde (100 à 200 millions
de signatures)

5-      Passer par la presse écrite

6-      La charte pourrait être une plate forme de référence pour
la lutte contre le racisme

7-      La charte pourrait être un point clé pour le 18 décembre
(journée mondiale du migrant)

 

La journée s’acheva par un bal qui clôtura aussi la fin des travaux
annonçant ainsi le forum social mondial qui  débutait le lendemain.

  

 

2 mai 2011

Arrêtés pour avoir manifesté leur solidarité


le 28 Avril dans l'après midi, soixante demandeurs d’asile déboutés
par la Belgique, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, l’Irlande et la
Suède, ont embarqué contre leur gré dans un Airbus belge
pour un retour forcé vers la République démocratique du Congo.
Frontex, l’Agence européenne pour la gestion de la coopération
aux frontières extérieures, a chapeauté l’organisation de cette
opération de retour conjoint au départ de Melsbroek. Par le
biais de ce type d’opération, plusieurs Etats membres renvoient
vers un même Etat tiers des personnes originaires de
celui-ci. Cette démarche s’inscrit dans la stigmatisation
croissante des immigrés depuis que l’Union européenne est victime
d’une crise économique et sociale dont les racines sont pourtant
clairement financières.

 

C’est dans ce cadre qu’une trentaine d’activistes s’est
enchaînée aux barrières du centre 127 bis de Steenokkerzeel
 d’où ont été emmenées les personnes expulsées vers la RDC.
Par cette action, ils exprimaient leur désaccord avec cette
pratique indigne des renvois conjoints. Quelques heures plus
tard, une bonne partie d’entre eux s’est retrouvée au
commissariat de police, arrêtée par les forces de l’ordre.
L’arrestation administrative des manifestants pose question
quant au respect du droit à la liberté de manifestation. Le fait
que la presse ait été tenue à l’écart du lieu de l’intervention ne
fait que raviver ses préoccupations.

 

La Ligue des droits de l’Homme et le CNCD-11.11.11
rappellent l’interdiction absolue des expulsions collectives
d’étrangers, prévue à l’article 4 du Protocole 4 à la Convention
européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés
fondamentales. Si le gouvernement belge se défend en
soutenant qu’il s’agit, non pas d’expulsion collective, mais de mise
en œuvre collective de décisions prises sur base individuelle,
l’actualité récente nous montre à quel point la frontière entre les
deux est ténue. La manière dont les Etats européens tentent
de se débarrasser des quelques milliers d’étrangers fuyant
la Libye et la Tunisie débarqués à Lampedusa depuis le début
du printemps en constitue une preuve édifiante. C’est en outre
une illustration inquiétante de la manière avec laquelle l’Union
européenne gère de façon sécuritaire l’extraordinaire élan de
liberté et de dignité qui s’exprime à ses portes dans les
pays arabes.

 

Dans ce contexte, la LDH et le CNCD-11.11.11 ne peuvent que
trouver légitime la démonstration de colère pacifique des
manifestants et particulièrement attentifs à ce que la liberté
de manifestation soit respectée à l’avenir. Il est inacceptable
dans le contexte de la crise financière internationale, de
continuer à promouvoir une mondialisation fondée sur la liberté
de circulation des capitaux spéculatifs et qui restreint sans
cesse davantage la liberté de circulation des êtres humains.

2 mai 2011

En France, l'étau se resserre sur les migrants

En France, l'étau se resserre sur les migrants tunisiens qui ont réussi à passer d'Italie en France. Le Parisien: Interpellations de migrants tunisiens : Valls n'est pas choqué http://resf.info/article36069.html AFP: Des dizaines d'immigrés tunisiens vont être renvoyés chez eux http://resf.info/article36067.html AFP: Marseille: migrants tunisiens interpellés http://resf.info/article36066.html
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